Photographie n°21
Vestiges de cale de halage, Port du Baril à Saint-Philippe, 2018
Cliché : Eric VENNER DE BERNARDY DE SIGOYER
Données historiques et techniques
Le site du port du Baril se trouve à la pointe Sud-Est de l’île de la Réunion sur le territoire communal de Saint- Philippe sur la côte dite au vent en contre bas de la Route Nationale 2 du Baril plus précisément dans le prolongement du chemin du port du Baril.
Le premier témoignage consulté aux archives départementales de la Réunion fait état de la séance du conseil privé du 2 novembre 1830 qui accorde l’autorisation officielle de l’ouverture d’un embarcadère au port du Baril à monsieur Montbel Fontaine (qui se nomme en réalité Jacques Antoine Siméon Fontaine du Rempart ,Sources : (Ricquebourg)dictionnaire généalogique de Camille Ricquebourg page 911 )
Dans leur argumentaire les membres du conseil privé exposent les raisons de cet avis favorable.
Figure 1 :Plan général de la cale de halage
Plan dressé par P. Brial
Infographie E.Venner de Bernardy de Sigoyer et C.Venner de Bernardy de Sigoyer
Le site
L’opération de prospection archéologique sous-marine référencée OA : 3285 a permis de mettre en évidence les vestiges d’une cale de halage.
L’aménagement structural est creusé dans la roche basaltique. Elle présente en surface un plan incliné orienté Est Nord –Est. Cette cale présente sur plan une figure de trapèze rectangle qui mesure environ 10 m de longueur sur 8,75 m de largeur (mesures prises en bas de cale dans la zone proche de l’affleurement) et formant un angle de 90°. L’espace se prolonge en continu à 337° Nord- Nord-Ouest pour rejoindre la rampe de mise à l’eau. En haut de cale est présent un muret.
Les vestiges de ce muret se trouvent environ à 10 m de la ligne de côte. Il marque la terminaison à 247,5° Ouest Sud-Ouest de la cale de halage entre les matrices rocheuses. Il s’agit d’une structure d’élévation au parement irrégulier. Elle est détruite en partie.
Cette maçonnerie élangée est constituée de blocs de pierres basaltiques type moellon de gros, moyens et petits modules assemblés entre eux à l’aide d’un mortier à base de ciment et de sable. Des éclats de basaltes aux parements apparents sont intercalés par endroit.
Sa longueur observée mesure environ 9 m sur une largeur qui varie entre 0,46 m à 0,73m. La partie la plus haute de l’élévation mesure 0,70m. Les pierres présentes des joints d’une largeur qui varie entre 1 et 3 cm.
À l’arrière de ce muret, se trouve creusée dans la roche volcanique la représentation d’une tête. La face est plus ou moins verticale. Elle a une circonférence d’environ 8,30 m. Ce phénomène naturel est appelé en géomorphologie « Taffoni. ». Cependant nous observons que cette structure a été modifiée par la main de l’homme (des traces de taille sont observables dans la pierre).
Une déclaration de découverte de bien culturel maritime a été formulée au Département des recherches subaquatiques et sous-marines.